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Une accumulation de taxes ne saurait constituer une politique environnementale  

Essence    

En quelques décennies, l’homme a davantage dégradé son environnement naturel qu’en deux millénaires ; et si l’on adhère au postulat formulé par les COP selon lequel le réchauffement climatique lui incombe aussi, il apparait alors qu’une rationalisation du libre-échange serait plus efficace que l’instauration de taxes carbone et de transition énergétique.

Celles-ci pèsent en aval surtout sur le budget d’automobilistes occidentaux qui n’aspirent qu’à aller travailler, de foyers modestes qui consomment les produits jetables et sans cesse renouvelés que la mondialisation met dans leur panier, sur la facture d’énergie de gens qui parfois ne disposent pas d’un revenu suffisant pour se chauffer en hiver ou sur les bilans des derniers manufacturiers qui délocaliseront finalement leur production de biens de consommation dans un pays sans taxation carbone mais dont le transport augmentera les émissions de gaz toxiques.

Empiler des taxes et réglementations environnementales peu opérantes, s’épargner une réflexion économique globale et prétendre arbitrer les responsabilités ou devoirs de chacun des pays mais selon des critères propres tenant plus du dogmatisme que du pragmatisme, relève du cynisme et s’apparente à du racket fiscal mais ne saurait permettre de façonner une vraie politique environnementale. Les dernières COP réclament un financement annuel de 100 Mds de dollars, supposé permettre de mener des actions en faveur d’un ralentissement du réchauffement.

Lors du One Planet Summit, le commissaire européen Valdis Dombrovskis surenchérissait : “Pour limiter le réchauffement climatique bien en dessous de 2 degrés, l'Europe a besoin de 180 milliards d'euros par an d'investissements supplémentaires.” Le programme qui égrène de nouvelles mesures fiscales en faveur du climat et le marché florissant des green bonds pourraient davantage évoquer auprès des contribuables, une folle financiarisation et le danger d’une "bulle verte"  plutôt qu’un combat concret pour l’environnement. 

Francis Journot -  ONG International Convention for a Global Minimum Wage 

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